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Comment les séances de psychothérapie en nature (Ecopsychothérapie) peuvent soulager les angoisses ou anxiétés d’un.e enfant, d’un.e adolescent, ou d’un adulte ?

Vous êtes directement touchés par des crises d’angoisses, de panique, un mode de fonctionnement anxieux, et vous ne vous reconnaissez plus ? Vous êtes le parent d’un.e enfant, adolescent.e, qui s’angoisse très régulièrement, a des maux de ventre, des cauchemars récurrents, panique tant que cela devient handicapant ? Vous avez besoin de comprendre ce qui se passe, et où demander de l’aide ? Cet article vous est destiné.

L’écopsychothérapie est une approche thérapeutique qui intègre la nature dans le processus de soin psychologique, favorisant la guérison par une connexion directe avec l’environnement naturel. Elle aide les individus à résoudre leurs conflits internes et améliorer leur bien-être en exploitant les effets apaisants et régénératifs de la nature.

 

Qu’est-ce que l’angoisse ? Quelle est la différence entre angoisse et peur ?

La peur est une émotion ressentie généralement en présence ou dans la perspective d’un danger, c’est-à-dire d’une situation comportant la possibilité d’un inconvénient ou d’un mal qui nous affecterait.

L’angoisse est une inquiétude, plus intense que l’anxiété, mais dans laquelle le danger qui caractérise celle-ci reste indéterminé. L’angoisse peut donc apparaître en absence de danger apparent. Lorsqu’elle est répétée et intense, l’angoisse peut rentrer dans le cadre d’un trouble panique. L’écopsychothérapie offre une approche unique pour aborder ces états.

Quels sont les symptômes de l’angoisse, de l’anxiété généralisée ?

• Palpitations cardiaques ou accélération du rythme cardiaque
• Sueurs
• Tremblements
• Troubles du sommeil, avec ou sans cauchemars
• Sensation d’étouffement ou d’étranglement
• Diarrhée ou inconfort abdominal
• Nausées
• Etourdissements, vertiges ou impression d’évanouissement imminent
• Maux de tête
• Fatigue générale

Comment aider celui/celle qui souffre de l’angoisse ?

L’angoisse est une souffrance aux mécanismes inconscients, donc non intentionnelle. Ce n’est pas parce que le danger reste indéterminé ou en apparence absent, que la souffrance n’est pas là.

La première étape est donc l’accueil de la souffrance qui s’exprime comme elle peut, car, sans accompagnement d’un professionnel, le sujet n’a pas les mots pour dire.

En tant qu’adulte, il est donc important de ne pas minimiser, sans non plus dramatiser. Juste accueillir que quelque chose est angoissant, et qu’avec l’aide d’un professionnel, vous allez pouvoir l’identifier. Je vous propose ici de découvrir le processus individuel dans ce cas.

Du côté des parents, croire l’enfant et l’adolescent est fondamental. Se diriger vers un professionnel pour demander une aide neutre et bienveillante est la clé d’une traversée de la difficulté à moindre coûts psycho-affectifs.

Un professionnel avertit saura mettre en place un dispositif où chaque membre de la famille pourra être écouté, entendu, soutenu. Où chaque relation sera analysée et ajustée si nécessaire.

Je vous invite ici à découvrir le processus familial que je propose dans ces situations.

Quels sont les bénéfices attendus d’un accompagnement psychothérapeutique ou hypnothérapeutique par l’écopsychothérapie ?

L’écopsychothérapie aide à établir des liens entre symptômes, émotions et expériences vécues, favorisant ainsi une guérison et un ajustement relationnel. Des outils comme l’hypnose sont utilisés pour calmer la physiologie et les émotions, personnalisés selon les besoins de chaque individu.

Quand l’enfant, l’adolescent, ou l’adulte sent qu’il est possible de tisser un lien de confiance, où l’écoute neutre et bienveillante est là de manière inconditionnelle, il peut alors commencer à trouver les mots pour dire sa souffrance. Le premier bénéfice est le soulagement de pouvoir déposer des mots, sans être jugé, et sans chercher des solutions immédiates. Juste parler et déposer la charge psycho-affective.

Progressivement, le professionnel va aider le sujet à faire des liens entre les symptômes extérieurs, les émotions ressenties, les sensations et les situations vécues. D’elle-même, grâce aux questions, aux reformulations miroirs, aux différentes médiations utilisées (parole, dessins, cartes émotions, jeux de figurines, hypnose pour apprivoiser ses émotions et s’en faire des alliées), la personne va pouvoir comprendre et verbaliser la source de sa souffrance.

Avec le temps, la relation aux autres et au monde va s’ajuster, et la personne va progressivement retrouver la sécurité intérieure, relationnelle et donc, retrouver le calme et l’apaisement.

L’hypnose est notamment un excellent outil pour apprendre à calmer l’ensemble de sa physiologie, de ses émotions et de ses pensées. L’apprentissage des outils hypnotiques se réalise au rythme de la personne, et en fonction de son mode préférentiel d’intégration. Chez un professionnel avertit, il n’y a jamais de protocoles déjà établis, tout se réalise et s’intègre en fonction de la singularité de chacun.e.

Comment les séances de psychothérapie en nature (écopsychothérapie) peuvent encore aider plus rapidement ?

L’espace naturel joue le rôle d’une médiation thérapeutique qui s’appuie sur la relation thérapeutique déjà en place entre la personne et son psychothérapeute. Cette approche permet d’être à l’écoute de soi au travers des stimulations et interactions que nous offre la nature au niveau sensoriel.

Les stimulations extérieures multiples offrent l’opportunité de mieux sentir notre corps et de nous y relier grâce à nos expériences sensorielles diverses et multiples présentes dans la nature. Nous pouvons ainsi retrouver rapidement « notre boussole intérieure » grâce à la réactivation et la reconnexion à nos 6 sens : la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher, la proprioception.

Le paysage peut aussi servir d’écran projectif riche et généreux, pour mieux comprendre notre rapport au monde et le modifier progressivement.

Les principaux bienfaits physiques des séances en nature :

  • En milieu naturel, le système nerveux autonome parasympathique, qui enclenche la réponse de détente du corps s’active : la fréquence cardiaque et la tension artérielle baisse, la respiration ralentit, le système hormonal s’équilibre… Le corps produit alors moins d’adrénaline et cortisol, hormones du stress (Ulrich et al., 1991 ; Piva et al, 2022).
  • Le système immunitaire est stimulé non seulement par la diversité microbienne présente, qui renforce notre système, nous rendant moins vulnérables aux allergies, dont le rhume des foins. En outre, les arbres émettent des molécules appelées phytoncides, afin de se protéger des insectes, champignons et bactéries. Ces molécules agissent également sur une catégorie de nos globules blancs, les cellules natural killers NK, qui luttent contre les cellules malades, cancéreuses ou infectées. Ainsi, nous retrouvons dans le sang et les urines des promeneurs des traces de ces phytoncides, renforçant notre système de défense interne (Li et al., 2008; Li, 2013)
  • Les activités en nature participent à une hygiène de vie globale par l’activité physique et la mobilisation du corps. Le sommeil s’en trouve souvent amélioré (dans méta-analyse de Meyer-Schulz, K. & Bürger-Arndt, R., 2019).

Les principaux bienfaits émotionnels et psychiques des séances en nature :

  • Activant le système nerveux parasympathique, le contact avec la nature est bonne pour l’humeur : cela procure un sentiment de bien-être et d’apaisement immédiat.
  • Le stress, l’anxiété et le risque de dépression diminue (Yi et al., 2022). En effet, le simple fait d’avoir vue sur des arbres à l’hôpital baisserait les hormones du stress (cortisol, adrénaline…) de 13,4%.
  • Être plongé dans un espace naturel nous invite au lâcher-prise, nous connecte au moment présent et permet de développer la créativité et l’intuition.
  • Les émotions positives comme la joie, la gratitude ou l’émerveillement, peuvent être activées plus facilement.
  • Les expériences directes et le contact avec notre sensorialité permet de développer la concentration et l’attention (Berman et al., 2008).
  • Nous nous sentons reliés à quelque chose de plus vaste : être en contact régulier avec le monde naturel permet de comprendre que nous en faisons partie. Cela agit sur notre sentiment d’appartenance, de confiance et d’acceptation. Cela peut aussi encourager et renforces des attitudes bienveillante et emphatique vis-à-vis de soi, des autres et de l’environnement.

Vous souhaitez en savoir plus sur les séances d’écopsychothérapie ?

Découvrez le parcours de Ninon, qui a bénéficié de l’écopsychothérapie pour surmonter ses angoisses de séparation, illustrant l’efficacité de cette approche thérapeutique. L’écopsychothérapie permet une exploration joyeuse du monde, essentielle pour le développement de la confiance en soi et de l’autonomie.

Je vous propose de découvrir ci-après le parcours de Ninon : De l’angoisse de séparation à la joie de l’exploration. Pendant 5 mois, Ninon est venu une fois par semaine à mon cabinet -appelons-la Ninon-. Elle a 4 ans et demi, et je la rencontre alors qu’elle se trouve très angoissée à l ’idée d’être séparée de sa mère :

  • Les rituels du coucher sont interminables, et produisent entre la mère en l’enfant des difficultés relationnelles de plus en plus intenses.
  • La mère de Ninon se plaint du manque d’autonomie de sa fille lorsqu’elles sont toutes les deux à la maison : « Elle me colle littéralement. Elle s’assoie régulièrement sur moi, comme lorsqu’elle était bébé ». Paradoxalement, les séparations à l’école se passe bien, et Ninon aime être à l’école.
  • Ninon fait un cauchemar récurrent qui la réveille paniquée : la maison où elle dort s’envole dans les airs, et elle disparaît, alors qu’elle est dedans, allongée sur son lit.

Lors des séances d’exploration, je découvre que :

  • Ninon a peur de perdre maman, seule figure d’attachement stable pour elle (sa mère est séparée du papa depuis 2 ans)
  • Ninon est inquiète à propos de maman, et a envie de prendre soin d’elle (situation conflictuelle violente avec le père de Ninon)

Les différents symptômes ou agissements de Ninon sont à la fois :

  • Une façon pour elle de conserver la dyade fusionnelle mère-fille, et de se rassurer
  • Une façon de signifier un « appel à l’aide », et un besoin de protection. Je découvre en effet progressivement qu’elle se sent en insécurité avec son père, et vit de moins en moins bien les moments de garde paternelle.

Lors d’une séance mère-fille au cabinet, j’explore avec Ninon sa vision de sa famille, et sa façon de la vivre aujourd’hui. Le père vit à l’étranger, et « n’est que de passage », sans réelle prise en charge d’une garde encadrée. Il ne donne aucune pension alimentaire à la mère. Lorsqu’il vient voir sa fille, il prend une chambre d’hôtel, et ne donne aucune intimité possible à Ninon. Se rajoute à cela, des conflits permanents entre les parents, des intrusions et intimidations du père.

Je comprends les ressorts de l’insécurité de Ninon et explore avec sa mère sa capacité à donner plus de cadre et de sécurité, en donnant des repères légaux et des aides possibles à l’encadrement des droits de Ninon et de sa mère.

Je choisis ensuite de travailler à donner à Ninon une réassurance quant à la stabilité du lien maternel, même lorsqu’elle décide de s’éloigner de sa mère de sa propre initiative et sans contraintes.  Mon intention thérapeutique est de lui permettre d’intégrer que l’exploration du monde extérieur à sa mesure de petite fille est possible, qu’il est source de joie et d’apprentissage de ses capacités et ressources.

Pour cela, rien de mieux que des séances en nature. Je lui propose le lieu le plus proche de chez elle : le jardin des plantes à Toulouse.

Nous entrons toutes les trois dans le jardin public en fin d’après-midi, après la sieste de Ninon. Je propose à la maman de choisir un banc confortable pour elle, où elle pourra lire tranquillement. Ce banc va nous servir de point d’ancrage, un peu comme l’histoire célèbre du jeu de la bobine de S. Freud.

Je propose à Ninon d’effectuer tranquillement un parcours suivant le tracé d’une marguerite : chaque chemin de nous prenons dessine un pétale de la fleur, et revient au point d’ancrage, le cœur de la fleur, le banc de maman. Nous réalisons ainsi 9 parcours d’exploration au total. Nous alternons ainsi les notions suivantes :

  • « Tout près de maman », si près que nous pouvons la toucher,
  • « Près de maman », même à distance, car nous pouvons la voir,
  • « Là-bas », où nous allons,
  • « Loin de maman », la distance qui nous cache la vue de maman, et nous donne accès à autre chose à découvrir
  • Et « le retour vers », où progressivement nous pouvons de nouveau voir maman, tout en profitant de ce que nous apporte le jardin

La répétition permet l’apprentissage, rassure Ninon qui crée des repères en elle. Cela devient ludique, comme lorsqu’elle avait un an environ, et qu’elle pouvait comme tous les enfants jouer au « coucou -caché ». Elle comprend en dessinant cette « marguerite » avec son corps en mouvement, qu’elle peut s’amuser à « perdre » maman puisqu’elle sait qu’elle va la retrouver. Je lui fais remarquer, lorsque je vois qu’elle s’amuse bien, que nous pouvons aussi considérer que c’est elle qui s’amuse à aller se cacher puisque maman lit tranquillement sur le banc. Que c’est elle qui bouge et joue avec moi qui l’accompagne.

Cette mise en mouvement dans le jardin des plantes permet de bénéficier sensoriellement de toute l’exploration possible de la nature environnante. Ninon connaît déjà ce parc, ou plus exactement, l’espace dédié aux jeux d’enfants : balançoire, toboggan, etc. Je lui propose ici de s’arrêter sur :

  •  Les carrés de fleurs, leurs couleurs et leurs senteurs, ainsi que les insectes qui peuvent s’y poser
  •  Les majestueux arbres anciens, que nous pouvons contempler, toucher, les oiseaux et leurs chants tout autour
  • L’herbe, où nous pouvons y gambader pieds nus
  • Les fontaines et jeux d’eau
  • Le petit pont du jardin japonais, qui enjambe un plan d’eau avec les nénuphars

Je l’invite à utiliser tous ses sens, tout en faisant avec elle, afin de profiter au mieux du lieu et de pouvoir l’imprimer en elle, comme si elle pouvait s’en faire une photo à l’intérieur.
Alors que nous exécutons la dernière boucle du parcours, et que maman n’est pas visible, je lui propose de s’assoir un instant à l’ombre d’un grand arbre, dans l’herbe. Je lui propose de jouer un instant toutes les deux à cet emplacement précis. Elle me propose immédiatement de jouer avec la comptine suivante :

« Dans sa maison un grand cerf
Regardait par la fenêtre
Un lapin venir à lui
Et frapper ainsi :

« Cerf, cerf, ouvre-moi !
Ou le chasseur me tuera !
– Lapin, lapin, entre et viens
Me serrer la main. »

Ce que nous faisons avec plaisir. La thérapeute en moi note avec attention ce choix, qui sera repris et travaillé lors d’une séance en cabinet. Puis, nous clôturons la séance en allant retrouver maman sur son banc.

Cette séance itinérante au jardin des plantes restera unique. Dès les jours suivants, Ninon, plus apaisée et plus rassurée sur ses ressources internes, a d’elle-même trouvé la juste distance avec maman, et les rituels du coucher ont été plus doux et plus calmes.  Nous avons alors poursuivi le travail sur son besoin de protection lors des moments de garde paternelle. La mère ayant progressivement créé un cadre plus sécurisant et plus protecteur, Ninon a pu exprimer le fait qu’elle ne souhaitait plus pour l’instant « aller à l’hôtel avec papa », et un autre mode de visite a été demandé.

Vivre une situation en mouvement, dans un milieu ouvert et naturel a permis à Ninon de traverser ses angoisses, et de créer en elle de nouvelles perspectives.

C’est une des raisons pour lesquelles l’école des petits en forêt existe. Une « forest school » est une école ou un centre aéré en forêt où les enfants passent toute la journée dehors dans la nature, et ce toute l’année. Le phénomène est né au Danemark et la pédagogie par la nature gagne du terrain partout dans le monde. Il existe plus de 3000 « forest schools » en Europe, dont 2000 en Allemagne. En France, il y en a seulement une trentaine, mais la révolution verte arrive !

En plus des bienfaits pour la santé physique et psychique, cette pratique fait baisser le stress et l’anxiété et aide les enfants à mieux gérer leurs émotions. Ils sont aussi plus autonomes et ont plus confiance en eux, ce qui est fondamental pour l’adulte qu’ils deviendront.

Pour prendre rendez-vous, c’est ici : https://en-quete-de-soi.fr/contact/
Pour plus de ressources sur l’écopsychothérapie, voici le site dédié : http://www.ecopsychotherapie.fr/